mardi 16 septembre 2014

De l'océan au désert

Changement de programme de toute dernière minute, visite ce matin de Los Angeles sous les explications passionnées et passionnantes d’une guide PRO. Un véritable personnage, moitié anglaise, moitié égyptienne, 7 langues à son actif et une culture prodigieuse.
Ouf ! Enfin ! La révolte couvait. Mais le risible dans l’affaire, c’est que cette décision a été prise suite à des regrets exprimés par ces personnes qui ne pensent qu’à Hollywood et qui voulaient voir LA colline et LE boulevard « étoilé » par les stars.
Il faut donc savoir s’exprimer. Je compte bien dorénavant le faire.
Visite donc du quartier mythique (construit en partie sur le ranch de Tiburcio Wásquez, dont je vous parlais hier), mais pas que. Nous commençons la visite en longeant la Marina del Rey, la plus grande marina du monde, avec ses canaux qui l’alimentent en eau de mer. Superbes maisons sur certains d’entre eux, rappelant Venise. D’ailleurs on y est maintenant. On longe sa plage jusqu’à celle de Santa Monica. On s’arrête sur la splendide terrasse qui domine la plage en contrebas et les parkings où nous sommes restés hier, bêtement, pendant des heures. De savoir que l’on était si près me rend nauséeux. Que l’on ne me raconte pas que ce circuit a été préparé, j’en ai la preuve à cet instant.
Notre guide (la vraie, pas les autres) connait bien ce quartier. Elle s’est occupée de Jacqueline Stone, la mère de l’écrivain Oliver Stone avec qui elle est désormais amie.
Nous montons désormais San Vicente Avenue, dont les voies sont séparées par une multitude de tulipiers du Gabon donnant sur de magnifiques demeures. Puis UCLA avant d’atteindre le Wilshire boulevard qui fait une centaine de kilomètres, que l’on remonte vers le nord, jusqu’au cimetière des vétérans. Puis un autre, celui des stars à Westwood. On retombe sur la machine à rêves, avec Beverly Hill. Arrêt à Rodéo Street, affolement des femmes devant les prestigieuses maisons de luxe.
En repartant, on peut s’étonner du style mission de l’hôtel de ville. On remonte Doheny Drive, tout le monde se précipite pour photographier la maison où Marylin recevait 2 célèbres frères. Et je ne suis pas le dernier !
Sunset boulevard et sur le haut, l’hôtel Belmont évidemment, où la fille Coppola s’ennuyait ferme. Plus bas, on prend La Bréa, à hauteur des studios de Charly Chaplin que l’on quitte momentanément pour Hollywood boulevard. Arrêt OBLIGATOIRE. Le groupe s’égaille. 


Il ne faut pas tarder. Nous devons déjeuner à Palm Springs, à plus d’une centaine de miles et il est déjà 11H30…

Retour à l’hôtel, reprise des motos et plein cap sur le désert. Puis, après une route à toute allure, brusquement, cet oasis inimaginable. Pas vraiment le temps d’en faire le tour. Mais d’ailleurs, est-ce vraiment important ?

Déjeuner rapide par la bande d’affamés. Il est plus de 15 heures et le programme est bien évidemment compromis. L’organisation propose de faire l’impasse sur le parc national de Joshua Tree. Je refuse catégoriquement, mais accepte de me plier à la majorité. Et ça paye ! Pendant que je prends un expresso au bar, la majorité me suit. Du coup, nous nous précipitons sur les motos. Cela n’est bien évidement qu’une expression, car certains passent un temps inimaginable avant d’y monter. Ça papote, ça change de vêtement, ça rajuste qui le rimmel qui le foulard ou les lunettes. Ça fout les boules ! Ah, parlez-moi de bikers !

Nous récupérons assez vite la petite route de Joshua Tree. Sublime, elle chemine entre collines, dunes, éboulis et canyons, avec sa végétation étonnante malgré sa rareté et sa stature rase. On circule cette fois plus lentement s’imprégnant de la douceur de cette fin d’après-midi. Cette partie du désert n’est toutefois pas celle de Mojave et donc nous ne verrons que peu de Joshua Trees ; mais les créosotes et les cactus comblent cette déception.

Il y a également pas mal de pieds de Yucca Schidigera, où encore Yucca de Mojave. C'est pas vraiment étonnant de la voir aussi vivace, il peut vivre 12000 ans. Cela me fait penser que lorsque nous serons dans Sequoia National Parc, nous serons juste à côté des White Mountains où réside l'un des plus vieils arbres au monde, un pin Bristlecone, âgé de 4800 ans. On ne sait d'ailleurs pas exactement où. Il vaut mieux que l'endroit reste secret, vu que les touristes iraient aussitôt lui couper un peu de bois en souvenir.

Peu avant Parker, nous traversons le Colorado qui assure la frontière entre la Californie et l’Arizona. Nous n’en verrons rien, il fait maintenant nuit. C’était à prévoir. L’organisation me répondra sans doute que de toute façon à cet endroit le Colorado n’est plus un fleuve impétueux mais un filet d’eau bien fragile.

Lorsqu’on monte à toute allure la chaîne de montagne où se niche le Lac Havasu, nous ne verrons strictement RIEN en dehors des phares et de quelques luminaires signalant les rares stations-services. Non, je suis injuste. La lune se reflète sur des étendues d’eaux nichées entre des vallons. Cela augmente d’ailleurs la déception.

Arrivés à l’hôtel, nous sommes quand même satisfaits de constater qu’ils nous ont attendus pour diner. Sympas et des plats dans l’ensemble bons.

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